mardi 27 janvier 2009

Blog-note grammatical 2

Qu'est-ce qu'une grammaire ouverte?
«En grammaire comme ailleurs, les analyses ne sont jamais achevées ni les réponses définitives. Au contraire, l’histoire récente de la linguistique montre que le savoir grammatical reste en perpétuelle construction, sujet à révisions et toujours ouvert sur de nouveaux horizons.» Cette citation tirée de la Grammaire méthodique du français1 de Riegel explique le sens du terme «grammaire ouverte», qui signifie que la grammaire d’une langue ne tend pas à fixer la langue, mais qu’au contraire, elle s’adapte à cette dernière, qui est en perpétuelle évolution. Comme les langues évoluent de façon naturelle, suite à des changements phonétiques ou à de nouveaux besoins terminologiques, par exemple, les grammairiens doivent étudier les nouvelles structures de la langue et proposer aux locuteurs des règles qui régissent ces nouvelles structures. Le meilleur exemple d’une grammaire ouverte serait de comparer celle du latin et celle du français moderne, si on remonte à près de deux mille ans, ou encore, celle de l’ancien français et celle du français moderne, si on remonte à plus de mille ans. On peut sans contredit constater, grâce à l’étymologie, qu’il s’agit de la même langue, mais il va sans dire que leur grammaire respective a grandement évolué (exemple : utilisation des cas en latin et en ancien français plutôt que l’utilisation du sujet, du verbe et du complément en français moderne). Bref, les grammaires n’ont pas le choix de s’adapter aux évolutions naturelles de la langue si elles veulent demeurer actuelles et utilisables. Cela dit, comme on remarque actuellement des structures grammaticales en français québécois bien différentes du français européen, il est possible que, dans quelques années, la grammaire du français québécois devienne la grammaire d’une nouvelle langue à part entière, au même tire que le latin est devenu le français.

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